Le Seigneur est-il vraiment avec moi ?
Le Seigneur est-il vraiment avec moi ?
La vie chrétienne est faite de hauts et de bas. Parfois, le ciel est clair et ensoleillé, la présence de Dieu est palpable, et nous recevons en abondance ce que nous n’avons même pas encore demandé. D’autres fois, le ciel est sombre et orageux, semblable à une chape de plomb qui refoule toute prière. On peine à entrevoir l’horizon, une mauvaise nouvelle en chasse une autre, et tandis que l’on recherche la paix, on récolte la guerre. Combien parmi nous ne se sont-ils pas retrouvés dans des situations douloureuses et absurdes qui nous plongent dans une totale confusion ? On se remet alors en question au travers d’une profonde introspection qui nous laisse souvent perplexes. Dans notre désespoir, on est prêt à se repentir même pour des péchés qu’on n’a pas commis, pourvu que Dieu nous soit de nouveau favorable. Mais le Seigneur demeure silencieux, tandis que les problèmes s’aggravent et s’accumulent. Épuisés, découragés, voire même irrités, on finit par s’interroger : Le Seigneur est-il vraiment avec moi ?
POURQUOI ?
Mille « pourquoi » se bousculent dans notre tête quand rien ne va. En fait, nous continuons à percevoir la souffrance comme quelque chose d’anormal et d’injuste, alors qu’elle est le lot de tout être vivant. Il n’existe pas une seule créature qui ne l’ait pas expérimentée à un moment ou un autre de son existence. Il arrive souvent que nous soyons induits en erreur par les apparences qui nous donnent l’impression que certains vivent une vie de bonheur sans nuages. Et là on se dit, « et pourquoi pas moi ? » Mais la vie parfaite, exempte de douleur, n’est qu’une chimère. Certaines personnes sont plus douées que d’autres pour cacher la misère, et l’illusion fonctionne.
La Parole nous donne une explication claire sur le pourquoi de la souffrance.
« Car tout bien compté, j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire à venir qui doit être révélée en nous. En effet, la création attend avec un ardent désir, que les fils de Dieu soient révélés. Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu’à ce jour, toute la création soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. » Romains 8 :18-22.
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange quand vous êtes comme dans une fournaise pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ, afin qu’aussi à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec allégresse. Si on vous dit des injures pour le Nom de Christ, vous êtes bénis, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous, lequel est blasphémé par ceux qui vous noircissent, mais pour vous, vous le glorifiez. Que nul de vous ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou curieux des affaires d’autrui, mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait pas de honte, mais qu’il glorifie Dieu en cela. Car il est temps que le jugement commence par la maison de Dieu. Or s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Dieu ? Et si le juste est difficilement sauvé, où comparaîtra le méchant et le pécheur ? Que ceux-là donc aussi, qui souffrent par la volonté de Dieu, puisqu’ils font ce qui est bon, lui recommandent leurs âmes, comme au fidèle Créateur. » 1 Pierre 4 :12-19.
La création tout entière souffre parce qu’elle subit les conséquences du péché. Païens et chrétiens pleurent et se lamentent dans le secret. Les premiers à cause de leurs iniquités, les seconds parce que c’est la volonté de Dieu.
Lorsque j’ai donné ma vie à Jésus il y a quelques années, j’ai expérimenté une profonde repentance. Le Seigneur m’a ouvert les yeux et m’a permis de comprendre combien le péché est sale, grave, et destructeur. J’ai alors réalisé que les souffrances que j’avais endurées jusque là étaient pour la plupart dues aux péchés que j’avais commis. Ce fut donc un grand soulagement de savoir que Dieu m’avait pardonnée, et c’est avec joie que j’ai accueilli ma nouvelle vie en Christ. Fermement décidée à me sanctifier, je pensais que puisque je ne pécherais plus, je ne souffrirais plus. Je me disais : « Génial, y a plus qu’à se sanctifier, aller à l’église le dimanche, et attendre le retour de Jésus ou ma mort pour aller au paradis». C’est ainsi que je concevais la vie chrétienne, j’aspirais à une existence simple et saine. Quelle ne fut pas mon incompréhension et parfois ma colère de voir que la vie en Christ n’est en rien semblable à celle des bisounours (j’aurais tellement voulu que ce soit ainsi).
À peine convertie, j’ai dû faire face au déchaînement du monde des ténèbres. J’ai subi toutes sortes d’attaques démoniaques. Satan en personne est venu me voir pour m’intimider. J’ai assisté à des manifestations dignes des films d’horreur. Mais j’ai pu voir combien Jésus était infiniment au-dessus des puissances infernales lorsqu’il a mis en moi sa paix et le courage de les affronter en son Nom tout-puissant (Philippiens 2 :10). Comme pour beaucoup, ma conversion a suscité l’incompréhension et parfois l’hostilité de certaines personnes de mon entourage. En l’espace de quelques semaines, ma vie sociale s’est effondrée. Plus d’amis, si ce n’est une ou deux personnes. Au début, cela ne m’a pas dérangée. Bien au contraire, j’ai pris cette situation comme une bonne chose : j’ai pu faire un tri parmi mes fréquentations. Par la suite, au travail, mon intégrité a posé parfois problème. Il m’est arrivé plus d’une fois de me retrouver face à des personnes qui ne m’aimaient pas alors que je ne leur avais rien fait (ça arrive encore aujourd’hui). Comme mes collègues me fuyaient, je mangeais seule à midi. Avec le temps, j’ai appris à m’accommoder de telles situations et même à en tirer profit. Au lieu d’écouter leurs cancans et leurs blagues de mauvais gout, je pouvais jeûner, prier, méditer ou encore visiter des endroits, faire du shopping ou aller chez le coiffeur. Et oui, je le précise histoire que vous ne croyiez pas que je suis parfaite ;-). J’aurais cependant aimé que cela se passe autrement, car le rejet et la solitude ce n’est pas toujours facile à vivre*.
Alors, pendant des années je me suis demandé : Pourquoi suis-je attaquée et haïe sans cause ? Le Seigneur m’a répondu.
Le monde entier et ceux qui l’habitent sont ténèbres (Matthieu 6 :23). Quand nous avons donné notre vie au Seigneur, nous avons été délivrés de la puissance du malin et avons été transportés dans le royaume de Dieu (Actes 26 :18, Colossiens 1 :13). Bien plus encore, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus des enfants de lumière (1 Thessaloniciens 5 :5).
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas la lampe pour la mettre sous un boisseau, mais sur un chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi, que votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Matthieu 5 :14-16.
« Faites toutes choses sans murmures et sans disputes, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu de la génération corrompue et perverse, parmi lesquels vous brillez comme des flambeaux dans le monde, qui portent au devant d’eux la parole de la vie » Philippiens 2 :14-15
Quand une naissance d’en haut survient, une lumière s’allume dans le monde. Or de la même manière qu’il est impossible qu’une lumière passe inaperçue au milieu des ténèbres, il est impossible qu’un chrétien passe inaperçu parmi les démons, les satanistes et les païens. À partir du moment où quelqu’un se convertit, il est aussitôt repéré. L’enfer remue alors ciel et terre pour le récupérer, ou à défaut le tuer tout de suite. N’oublions pas que le monde hait les enfants de Dieu et qu’il persécutera tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ (Jean 15 :19 ; 2 Timothée 3 :12). Pourquoi ? Parce qu’une lumière allumée est susceptible d’éclairer ceux qui l’entourent, et faire perdre des âmes au camp adverse. Nous n’avons pas idée du nombre d’attentats auxquels Jésus nous fait échapper chaque jour. Pensons à lui rendre grâces pour cela. Alors, si vous êtes attaqués et outragés, soyez rassurés, c’est la preuve que l’Esprit de Dieu repose sur vous (1 Pierre 2 :14).
Les attaques démoniaques ne sont pas les seuls motifs pour lesquels nous souffrons, il y a aussi le brisement qui vient de Dieu.
L’ÉMONDAGE DES SARMENTS
Jésus reprochait aux pharisiens le fait qu’ils se préoccupaient davantage de leur apparence extérieure plutôt que de l’état de leur cœur (Matthieu 23 :25-28). Comme quoi, un religieux est une espèce de païen parmi d’autres. Les pharisiens avaient un gout prononcé pour les larges phylactères et les franges à leurs vêtements, comme d’autres peuvent avoir un intérêt particulier pour les jeans. Quoiqu’il en soit, c’est fou ce qu’on peut s’imposer comme désagréments voire supplices pour avoir une apparence avenante : régimes, épilation, chirurgie esthétique, séances de sport… Nous souffrons donc volontiers pour être beaux et belles afin de plaire aux hommes, pourquoi n’accepterions-nous pas de souffrir aussi pour plaire au Seigneur ?
« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. » Jean 15 :1-2.
L’émondage consiste à tailler les branches latérales et parfois la cime d’un arbre afin de favoriser la croissance du feuillage et de nouvelles pousses. Par cet acte, on débarrasse la plante des branches mortes et superflues qui constituent des impuretés. Fait intéressant : si l’arbre survit à ce traitement, son bois devient plus dur et donc plus résistant. Au travers de la parabole du vigneron, Jésus nous donne une grande et belle leçon qui devrait nous rassurer et nous pousser à le louer. L’émondage auquel Dieu nous soumet est nécessaire pour nous rendre plus forts et nous guérir de nos péchés. En effet, de la même manière qu’une personne malade laisse le médecin l’opérer pour lui enlever une tumeur maligne, nous devons laisser le Seigneur nous débarrasser de nos impuretés et de notre superficialité. Alors certes, il est impossible d’être opéré sans être blessé, sans saigner. Mais le Seigneur n’est-il pas celui qui blesse et qui guérit (Deutéronome 32:39) ?
Et remarquez une chose : le vigneron n’émonde que les sarments qui portent du fruit, ceux qui n’en portent pas, il les retranche et les jette au feu. Cela signifie que seuls les vrais enfants de Dieu, qui portent les fruits de l’Esprit, sont émondés. Les faux quant à eux sont retranchés. L’outil que Jésus utilise pour cette opération est l’épée à double tranchant qui est sa Parole (Hébreux 4 :12). Celle-ci apporte la vie éternelle pour les uns et la condamnation pour les autres. Alors si vous portez ne serait-ce qu’un fruit de l’Esprit, attendez-vous à ce que Jésus en personne vienne vous tailler pour que vous en portiez d’autres. Le Seigneur est donc avec ceux qui sont émondés.
LE TAILLAGE ET LE GRAVAGE DES PIERRES
« Et vous approchant de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés pour être une maison spirituelle, et une sainte prêtrise, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » 1 Pierre 2 :5.
Cela ne vous a pas échappé, nous sommes comparés à des pierres et Jésus est la pierre angulaire (Ephésiens 2 :20 ). Sous l’Ancienne Alliance, cette même métaphore désignait les fils d’Israël (Exode 28 :9 ; Josué 4 :3-7).
On utilisait les pierres notamment pour bâtir des autels ou des habitations. Concernant les autels, Dieu avait donné des instructions précises dans sa loi : « Si tu me fais un autel de pierres, ne les taille point ; car si tu fais passer le fer dessus, tu le souillerais. » (Exode 20 :25). Le Seigneur voulait que les pierres servant à son autel soient brutes, c’est à dire naturelles, non façonnées par l’homme et ses préceptes philosophico-religieux.
La pierre symbolise également l’état d’endurcissement du cœur de l’homme (1 Samuel 25 :37)**. Or le projet du Seigneur pour chaque homme c’est de lui donner un cœur nouveau fait de chair.
« Je leur donnerai un même cœur, et je mettrai en eux un esprit nouveau ; j’ôterai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils suivent mes ordonnances, et qu’ils gardent et observent mes lois ; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu »Ezéchiel 11 :19-20.
Les tables de la loi représentaient nos cœurs. Fait intéressant : c’est Dieu en personne qui a gravé sa loi sur elles.
« Et Dieu donna à Moïse, après qu’il eut achevé de parler avec lui sur la montagne de Sinaï, les deux tables du témoignage ; tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. » Exode 31 :18.
La transformation du cœur de pierre en cœur de chair se fait progressivement. Au travers de sa Parole et de divers brisements, Dieu nous enseigne sa loi et la grave dans nos cœurs. Chaque épreuve est une leçon que le Seigneur nous donne. Une fois de plus, cet acte ne se fait pas sans douleur, puisqu’il est nécessaire d’utiliser un objet tranchant et pointu. Aussi, chaque souffrance que Dieu permet dans nos vies est un coup de marteau et de burin que Dieu assène sur nos cœurs pour briser son endurcissement et y inscrire sa loi de façon indélébile. Les coups portés au cœur sont les plus douloureux n’est-ce pas ? Nous n’aimons pas avoir le cœur brisé**, mais ce traitement nous est salutaire, car c’est lui qui nous pousse à poser des actes qui causent notre ruine.
« Car c’est du dedans, c’est-à-dire du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, le regard envieux, les discours outrageux, l’orgueil, la folie. Tous ces maux sortent du dedans, et souillent l’homme. » Marc 7 :21-23.
« Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit Yahweh, et comme un marteau qui brise le roc ? » Jérémie 23 :29.
Une pierre taillée et gravée est nécessairement transformée. Contrairement à l’encre, ce qui est gravé ne peut être effacé, à moins que l’on grave autre chose par-dessus (que l’on adhère à un autre évangile ou que l’on retourne aux préceptes du monde).
Le cœur de chair apparaîtra lorsque la totalité de la loi de Dieu sera inscrite en nous. Quand ce processus aura été entièrement accompli, il ne sera pas nécessaire de dire que nous sommes chrétiens, cela se verra. Les païens seront enseignés sans prédication, les fruits que nous porterons parleront pour nous et rendront un témoignage qui honore le Seigneur.
« Car il paraît en vous que vous êtes la lettre de Christ, gravée par notre service, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, qui sont vos cœurs. » 2 Corinthiens 3 :3.
Remarquez que toutes les pierres précieuses sont nettoyées, taillées et polies. Dieu nous applique ce même traitement pour nous transformer en l’une des pierres précieuses qui ornent la muraille de la Jérusalem céleste.
« Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses : Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste » Apocalypse 21 :19-20.
Que celui qui est en ce moment gravé et taillé ne s’inquiète pas, Dieu est avec lui.
Alors si nous souffrons alors que nous ne pratiquons pas le péché, ne nous posons pas la question : Le Seigneur est-il réellement avec moi ? La réponse est oui, le Seigneur est là, er sa main est sur nous.
Adèle Folliot
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